Explociné: Let’s talk business/ De l’autre côté du miroir

“On ne peut pas se faire 500 millions d’amis sans se faire quelques ennemis”, comme dirait très justement le Mark Zuckerberg. Le monde des start up, licornes et autres multinationales n’est effectivement pas un fleuve si tranquille que cela. Si la vie de ces presque demi-dieux fait rêver à base de jets privés, de soirées et de villas, elle vient aussi avec des contrepartie beaucoup moins sympas. La solitude, la fatigue et parfois quelques bouts de santé mentale jonchent les bords du chemin. Le marché du travail et encore plus dans ses hautes sphères n’est pas connu pour être le plus safe avec ces humiliations, horaires à rallonge, sexisme ou abus de pouvoir. L’arrivée en masse des start ups et la crise de 2008 ont notamment permis l’essor de ces success stories à l’écran parfois pas (que) très glam … 

L’escroc 

Figure emblématique des films sur l’entreprise et le pouvoir, l’escroc reste une valeur sûre. Il permet, en effet, de traiter des faiblesses du système qui le laisse s’intégrer jusqu’à son Olympe sans tout à fait remplir toutes les cases. L’escroc est aussi un bon moyen de se réaliser une parabole plutôt mignonne, à défaut d’être originale, autour de l’idée du “hard work always pay”. Une façon détournée de vanter les mérites d’une détermination sans faille. 

La figure de l’escroc nous livre également (et surtout) un bon prétexte pour des aventures et des courses poursuites bien prenantes. 

Le loup de Wall street 

Arrête moi si tu peux 

Le désabusé 

Ce n’est un secret pour personne, le monde du travail peut être aliénant. La rentabilité est le mal de l’homme moderne comme la quête de sens celle de l’individu post moderne. L’argent mais aussi le pouvoir sont devenu un but en soi. Tout ceci végète et sous tend une société régie par le paraître et le vendre. Un bon concentré de good vibes non ? 

Côté hollywoodien, cet aspect est assez peu montré. Si il est présenté, ce n’est souvent qu’une péripétie dans le parcours du personnage qui en ressortira grandi. On peut citer à ce titre la plupart des biopics musicaux et notamment le récent Rocketman lequel se focalise sur la lente descente aux enfers d’Elton John avant de terminer sur un message d’espoir et de paillettes. 

L’adaptation du roman de Beigbeder figure cependant l’un des seuls long métrages qui appuie le malaise et la dépendance créées par le besoin constant de la performance. 

99 francs 

Le dictateur 

Classique parmi les classiques, le business c’est aussi pas mal d’exploitation et d’abus de pouvoir. Comme les ouvriers d’hier, les employés sont souvent interchangeables et subissent les humeurs et décisions de leurs patrons. 

Un aspect un peu moins démontré au cinéma désormais à l’exception, encore une fois, d’une courte péripétie dans le voyage d’un Hercule vers le nouvel Olympe. Andrea Sachs (Anne Hathaway) dans le Diable s’habille en Prada, par exemple, subit les envies de Miranda Priesley mais c’est pour mieux se découvrir. 

Un autre concept peu développé également à l’écran mise à part quelques jolies paraboles du papillon et de la chenille figure le travail lui-même comme le patron le plus exigeant.

Morning Glory 

Les temps modernes 

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