Pour une contre culture dont l’un des slogans les plus célèbres est “No Future”, le punk semble pourtant s’être bien ancré dans le paysage mondial. Il a connu bien sûr des modifications depuis son heure de gloire dans les années 1970-80. Issu de la contestation des classes ouvrières et de nombreuses références comme les penseurs situationnistes ou les artistes dada, le kepon a fait des petits comme le grunge, le post-punk, le cyberpunk… Au-delà de toutes ces déclinaisons, le punk, c’est avant tout un idéal, une philosophie qui s’imprègne notamment dans les différents médiums d’expression artistique à savoir, la mode, la musique, le graphisme et bien évidemment, celui qui nous intéresse ici: le cinéma.
Le goût de la provocation
Le mouvement punk sur grand (et petit) écran, c’est avant tout une envie de questionner à grand coup de 86 sur la tête. On cherche à se démarquer du commercial aseptisé et surtout conforme. L’objectif est d’interpeller le public, de l’amener à ressentir. Tout ceci dans une atmosphère souvent parodique car finalement, rien n’est véritablement sérieux si ce n’est la liberté. C’est d’ailleurs cette dimension humoristique qui fait une grande partie de la philosophie punk.
S’ils ne se revendiquent pas réalisateurs punks, les films de John Waters et Albert Dupontel incarnent bien ces valeurs.
Une esthétique caractéristique
L’un des piliers du punk au cinéma (et pas que d’ailleurs) est bien évidemment une identité visuelle et sonore caractéristique. La bande originale est souvent utilisée pour donner le ton à base de références musicales de la scène punk. La musique punk, donc, est régulièrement utilisée pour plonger dans l’univers d’une scène de baston, bien sûr, mais aussi plus largement de rébellion comme l’adolescence.
Le punk aime également ses plans assez serré, concentrés sur l’individu ainsi qu’une image vivante dans ses mouvements comme dans son traitement.
Le personnage punk
Ce qui va insuffler un peu d’esprit punk à un film, c’est aussi parfois un personnage. Réfractaire, bien souvent en marge, celui-ci personnifie à lui seul la philosophie de cette contre-culture. Parfois utilisé à des fins simplement humoristiques, le punk (ou son héritier) est souvent l’élément perturbateur, un agitateur, un provocateur (si tu n’as pas la référence, félicitations, tu as de bons goûts musicaux). Bref, le personnage punk est souvent celui qui permet de contester l’ordre établi tant pour le protagoniste principal que pour le public.
En dehors des films documentaires et des biopics comme Sid et Nancy sur le couple sulfureux du leader des Sex Pistols, l’esprit punk est encore aujourd’hui bien présent au cinéma. Références musicales, meilleur ami kepon du héros ou traitement d’un sujet par la provoc’, le punk n’a pas fini de nous interpeller.