Explociné: Féministe ! / Les superhéroïnes

Les superhéros ont la côte. Le dernier volet de la saga Avengers, Endgame, par exemple, a, à lui seul, généré 6 millions d’entrées en salle ! Iron man, Superman et autres Green Hornet continuent leur lancée au panthéon des dieux populaires. Parmi ces nouvelles icônes, les femmes ne sont pas en reste avec des personnages comme Catwoman, Wonder Woman ou encore Harley Quinn. Celles-ci incarnent des figures fortes, puissantes mais aussi et surtout controversées…

Badass et oiseaux de proie 

Depuis les années 2000, les super héroïnes prennent de plus en plus de lumière. Leur nombre augmente mais également leurs responsabilités au sein des super organisations. La Loïs Lane qui attend impuissante ou presque le retour de son bien aimé Superman, c’est fini.  La super héroïne se bat sur le terrain et n’a rien à envier à ses collègues masculins côté pouvoir. 

Signe de ce changement progressif des mentalités, en 2004 sort l’un des premiers films centré sur une femme : Catwoman (Pitof, 2004). 

Il s’en suivra une série, encore timide, de close-up féminins comme Wonderwoman (Patty Jenkins, 2017) et Wonderwoman 1984 (Patty Jenkins, 2020) ou encore X men: Dark Phoenix ( Simon Kinberg, 2019) autour du personnage de Jean Grey. Celui-ci présente d’ailleurs une vision nouvelle de la superhéroïne à l’écran, plus complexe.

Sophie Turner in X men: Dark Phoenix (Simon Kinberg, 2019)

Du côté des méchants aussi la tendance s’intéresse à la gente féminine avec notamment le personnage d’Harley Quinn. Son nouveau style créé pour le film Suicide Squad (David Ayer, 2016) a d’ailleurs inspiré bien des influenceuses beautés et cosplayeuses. Le buzz fut tel qu’un nouvel opus entièrement dédié à Harley et ses acolytes badass 

Cuir, cuir et créatures plantureuses

Cette nouvelle notoriété n’est cependant pas tout de joyeuse égalité. La super héroïne doit bien souvent (encore trop) son succès à sa plastique. A la manière d’une Xena (Syfy, 1995) des millenials, elle se bat et dirige certes mais en tenue courte et extrêmement serrée. La scène de l’habillage d’Harley Quinn dans Suicide Squad ou encore la combinaison de cuir de Black Widow dans la série des Avengers en sont encore des illustrations criantes. 

Si elle obtient enfin plus de responsabilités et peut enfin exprimer sa féminité sous toutes ses formes, cette dernière est encore bien soumise au regard et à l’approbation masculine.  

Le cas Wonder Woman 

Ce cas de l’hypersexualisation des figures de femmes fortes peut se cristalliser dans la polémique que suscite depuis plusieurs années le personnage de Wonder Woman. Celle-ci est, en effet, connue et reconnue comme une des héroïnes les plus badass. Elle fut surtout l’une des premières figures féministes au sein des comics mais aussi dans la culture pop en général. 

Wonder Woman, certes, est une femme puissante, qui rejette les hommes et leur domination. Son statut d’égérie féministe est cependant extrêmement controversé en ce qu’elle est souvent représentée suivant les canons de beautés et érotiques masculins.

La taille fine, une poitrine très généreuse et des mensurations tenant du divin et un costume … presque inexistant, voilà qui va aider l’identification des jeunes filles. 

La super héroïne profite enfin du succès de ses coéquipiers masculins. Elle est enfin poussée sur le devant de la scène encore timidement mais sûrement. Reste à voir quelle forme prendra-t-elle dans les années à venir … 

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