#Explociné: Robinson/ Quand la nature reprend ses droits

“Aucun homme n’est une île, complet en soi-même; chaque humain est une partie du continent, une partie du tout”, John Donne in Devotions (1624) 

Cette leçon essentielle, Robinson, Chuck Noland (Seul au monde, Robert Zemeckis, 2001) ou encore Pi Patel (L’Odyssée de Pi, Ang Lee, 2012) l’apprennent brutalement. 

Le film de survie (ou, en anglais, le “Survival”) est aujourd’hui un genre cinématographique à part entière et sous catégorie du film d’aventure. Le pitch met ainsi en place un personnage ou un groupe de personnages qui se retrouvent brutalement bloqués en milieu hostile. Isolés de la civilisation, le ou les protagoniste(s) ne peuvent alors compter que sur leur ingéniosité pour survivre. 

La solitude mais aussi la vie en pleine nature amène alors son lot de questions et réflexions philosophiques. Le personnage autant que le spectateur est ainsi amené à réfléchir au sens du monde qu’il s’est construit (ou que l’on a construit pour lui) et à remettre en perspective sa place en tant qu’être humain et maillon d’un écosystème fragile. 

La définition même de ce milieu hostile évolue au cours des explorations et de l’expansion des sociétés. Initialement, on retrouve l’île perdue en plein océan. Petit à petit, cependant, l’homme s’aventure aux confins de son univers. La nature coupée du monde et, surtout, de la technologie reste cependant un classique inépuisable de (re)mise en perspective de nos vies. 

Les Robinsons, plus qu’une aventure quelconque, appellent ainsi à une prise de recul sur ce qui fait sens dans nos vies humaines. Contact humain, nourriture, eau, temps…  sont ainsi des luxes qu’une telle aventure nous fait apprécier. 

Nos survivals préférés : 

Robinson Crusoe, Rod Hardy et George Miller (II), 1997


La plage, Danny Boyle, 2000 


The Revenant, Alejandro Gonzalez Inarritu, 2016 


Seul au monde, Robert Zemeckis (2000)

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